7ᵉ Continent. Nos océans remplis de déchets plastiques

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Vous réfléchirez à ça la prochaine fois lorsque vous irez faire vos courses. En 2014, 500 milliards de sacs plastiques ont été rejetés dans la nature, et à peine 10% d’entre eux ont été recyclés. Les principales victimes ? Nos océans !

L’Expédition 7ᵉ continent est partie pour une 3ᵉ fois visiter les mers et les océans de notre planète. Ce coup-ci, 7ᵉ continent est partie sur les eaux de l’Atlantique Nord. Cette dernière mission, qui s’est achevée au 15 juin, n’a pas différé des deux précédentes : faire des prélèvements et les remettre à plusieurs instituts de recherche, comme le souligne Patrick Deixonne, le chef de l’expédition, à l’AFP.

Ainsi,  Le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris planche, grâce à ces échantillons, sur l’étude des halobates, ces insectes d’eau qui prolifèrent autour des zones infestées de déchets plastiques. Ces saletés, par la suite, s’attaquent aux œufs de poisson. Les halobates, en mangeant les œufs de poisson, déciment des familles entières de poissons, et, d’une pierre deux coups, ruinent de ce fait notre écosystème. Pourquoi les halobates se développent en colonies dans des zones très atteintes par la pollution plastique ? Sans doute à cause des bactéries, amigo.

 

Des bactéries prolifèrent dans les océans à cause des sacs plastiques, provoquant la mort de l’écosystème

Ainsi, laisser trainer son sac plastique, ne pas les jeter dans des poubelles adéquates peut avoir davantage d’impact négatif sur la planète que nous puissions un jour l’imaginer. Prenons un autre exemple. L’Institut Océanographique de Monaco est en train de plancher, grâce aux prélèvements de l’expédition, sur la prolifération des méduses, reliées directement aux faits de la prolifération de sacs plastiques dans les océans. En gros, plus tu rejetteras de sacs plastiques, plus il y aura de méduses. Pour ce faire, pendant plusieurs semaines, l’expédition a étudié 2.500 km dans le gyre de l’Atlantique nord. Le gyre est un immense courant dans lequel est concentré des millions de particules de plastique. Ces particules finissent ensuite par polluer les océans et avoir des conséquences graves sur notre environnement. En effet, des bactéries sont concentrées sur ces sacs, ces bactéries étant encore plus dangereuses que les sacs en eux-mêmes, comme l’explique un membre de l’expédition dans Ouest-France.

 

« On pourrait passer des journées entières à ramasser du plastique ! »

L’association 7ᵉ continent est sponsorisée en partie par Google, créée à l’initiative de Patrick Deixonne, le fondateur, qui a pris conscience de la pollution par les déchets plastiques dans les eaux, suite à la traversée de l’Atlantique à la rame qu’il a entrepris en 2012. L’homme affirme à l’AFP, suite à son expédition dans l’Atlantique Nord, que « ce qui m’a frappé, c’est qu’on n’a d’abord rien vu, il n’y avait pas d’image choc », explique Patrick Deixonne. « Mais quand on pose les filets, il y en a toujours autant ! On pourrait passer des journées entières à ramasser du plastique ! »

 

Les gyres sont ces courants océaniques ou marins concentrant des milliers de sacs plastiques et de particules dangereuses pour notre écosystème. Patrick Deixonne, qui pour la 3ᵉ fois, a dirigé l’expédition 7ᵉ continent, estime devant les caméras du Grand Soir 3 de ce mercredi soir qu’il n’y a qu’une solution pour « sauver ce qui peut encore l’être » : « il faut cesser d’utiliser des sacs plastiques et privilégier des matières biodégradables. » « Pour moi, la solution n’est pas dans le nettoyage ; il faut agir à la source et éduquer les jeunes générations ».

Aussi, une application permettant à tous de photographier et de géolocaliser les déchets dans votre quartier, avec un lien vers les associations et services de voirie concernés, va être créée, comme nous l’explique le site Techniques de l’Ingénieur.

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